Me voilà repartie pour une belle journée de dédicace, sous le chapiteau-chaud.
Je dédicace avec décontraction et bonne humeur, même si la grosse chaleur ne me met pas particulièrement en joie (j'ai des origines anglaises, et moi, la chaleur, je DETESTE !). Ca marche très bien, et j'ai beaucoup de jeunes lecteurs-trices qui s'intéressent aux bananes frites. Cela me fait très plaisir pour plusieurs raisons : déjà, c'est un livre que j'ai longuement travaillé, toute seule et avec Marie, mon éditrice; mais c'est aussi une histoire qui me tient à coeur, avec ses thèmes forts, son lien avec mes filles, ses personnages attachants.
Et puis, en milieu de journée, le libraire nous demande, à Anne Richard et moi, si nous souhaitons nous desserrer un peu. En effet, ils ont un autre stand quelques mètres plus loin, où un auteur parti vient de laisser une grande place vacante. J'accepte d'y aller : Anne est de très bonne compagnie, mais je me dis qu'être dans un endroit sans célébrité sera peut-être mieux pour ma propre carrière ! En plus, c'est en face d'une ouverture sur l'extérieur qui dispense un peu de vent. Tout bénef' !
Me voilà partie avec mon barda : bouquins, stylos à paillettes, feutres aquarellables, (énorme) sac à main, carnet, bouteille d'eau, cartes de visite, marques-page...
Je débarque sur mon nouvel emplacement comme un baudet et m'installe à ma nouvelle place plus fraîche et plus anonyme : pas de célébrité en vue. Chouette !
Je commence à discuter avec mes voisins, un auteur et une illustratrice visiblement très talentueux mais pas-cé-lè-bres.
Les dédicaces reprennent doucettement, je mise à fond sur ce nouvel emplacement qui me semble stratégique, je prends mes marques, profite à fond de l'anonymat de mes voisins (qui profitent du mien), quand soudain, dans mon dos, arrive LA souris mondialement connue, adorée des enfants (de mes propres filles, les traîtresses !) : GERONIMO STILTON !
JE SUIS MAUDITE !
Une nuée de gamins, sortie d'on ne sait où, déboule soudain : c'est le délire, on se bat pour être dans la queue et obtenir une dédicace de Geronimo qui signe à tour de pattes des dizaines et des dizaines de romans.
Mes voisins soupirent !
"C'est comme ça depuis ce matin, explique l'illustratrice.
"Ouais, c'est vraiment pas de bol, d'être placé à côté de lui, renchérit l'auteur.
Finalement, je me demande si je ne vais pas retourner avec Anne Richard, surtout quand un enfant s'arrête devant moi, regarde un de mes romans, l'air intéressé, lève les yeux pour me parler et aperçoit la star derrière moi !
- Ouuaaahh ! Maman, regarde, Geronimo Stilton !
Et de lâcher mon bouquin en vrac pour courir faire la queue devant la souris.
Je me tâte un instant d'aller, moi aussi, louer un costume de célébrité (Mickey Mouse, la reine des neiges ou Tic et Tac...), car il faut savoir que Geronimo Stilton n'est pas un auteur, mais un monsieur embauché pour endosser le costume de la célèbre souris et signer d'un grigri de sa grosse patte sur les livres qui relatent ses aventures !
Quelle imposture !
Je m'approche de lui et souffle (méchamment) dans son énorme oreille :
- Vous devez avoir drôlement chaud, sous votre costume ! c'est pas de chance, quand même ! (Gnarf !)
- Ca va, ca va ! C'est gentil de vous en inquiéter. Le costume est large, l'air passe bien, et je fais des pauses régulières. Merci.
Adorable. Il est adorable. En plus! Impossible de le détester, du coup...
Alors bon ! Autant rester philosophe, et profiter de la situation. (Always look at the bright side of life 😉 !)
- Je peux vous demander quelque chose ? Mes filles sont fans de vos aventures : je peux faire un selfie avec vous, pour elles ?
- Mais bien évidemment ! Avec grand plaisir !
Et voilà ! (vous noterez le visage un peu bouffi par la chaleur... pffff! 😖 ) (le mien, pas celui de Geronimo !)
Je parviens tout de même à dédicacer quelques romans... pendant les pauses de Geronimo !
Puis, le Printemps de Montaigu se termine pour moi, quand l'organisation annonce que le bus pour la gare de Nantes attend les auteurs qui rentrent à Paris.
Je vais dire au revoir au libraire, à toutes mes nouvelles copines (Anne Richard, Anne Plichota, Cendrine Wolf...) et à mes anciennes (Sophie Henrionnet, Sophie Adriansen, Marie Vareille...), monte dans le bus qui nous emmène à Nantes et là, bien épuisée, je me laisse tomber sur une place près de la fenêtre, et commence à souffler.
- Eh ! Psssit ! Psssit !
J'entends des voix...
- Si vous vous retournez, vous saurez quel est le vrai visage de Geronimo Stilton !
Ahurie, je me retourne d'un coup et découvre, sur le siège derrière le mien, un homme qui me regarde avec un grand sourire.
- Vous n'avez pas gardé votre costume ?
- Non, je voyage incognito, c'est mieux pour prendre le train... Et puis, j'aurai moins chaud, aussi.
- Comme je vous comprends.
Le car démarre.
Bientôt la gare.
Bientôt le TGV.
Bientôt Paris, avec mon mari et mes filles venus me chercher à Montparnasse...
Montaigu, j'ai adoré !
Une organisation au top.
Un accueil adorable.
Pas mal de ventes de mes romans (finalement).
Des brioches vendéennes même la nuit.
Des célébrités à gogo.
Une prise de conscience que mon innocence en la matière (de célébrités) me permet d'en faire une chronique qui va faire rire les copains...
Montaigu, vraiment, j'ai adoré !
Ah ! J'oubliais ! En arrivant à Montparnasse, une femme que j'avais vue pendant tout le salon et avec qui j'ai partagé quelques moments et quelques rires, aussi, est venue me saluer, et me dire que mes filles étaient très belles.
J'ai regardé plus attentivement ses yeux. Son sourire. Et soudain, je l'ai reconnue : Evelyne Dress !
Comment ça, vous ne vous rappelez pas qui c'est ? Elle qui a joué dans Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais... elle cause ! ou Et la tendresse, bordel ?
Eh ben moi si, je l'ai reconnue, après trois jours !
Tout n'est donc pas perdu.
Je dédicace avec décontraction et bonne humeur, même si la grosse chaleur ne me met pas particulièrement en joie (j'ai des origines anglaises, et moi, la chaleur, je DETESTE !). Ca marche très bien, et j'ai beaucoup de jeunes lecteurs-trices qui s'intéressent aux bananes frites. Cela me fait très plaisir pour plusieurs raisons : déjà, c'est un livre que j'ai longuement travaillé, toute seule et avec Marie, mon éditrice; mais c'est aussi une histoire qui me tient à coeur, avec ses thèmes forts, son lien avec mes filles, ses personnages attachants.
Extrait du blog Un livre dans ma valise |
Et puis, en milieu de journée, le libraire nous demande, à Anne Richard et moi, si nous souhaitons nous desserrer un peu. En effet, ils ont un autre stand quelques mètres plus loin, où un auteur parti vient de laisser une grande place vacante. J'accepte d'y aller : Anne est de très bonne compagnie, mais je me dis qu'être dans un endroit sans célébrité sera peut-être mieux pour ma propre carrière ! En plus, c'est en face d'une ouverture sur l'extérieur qui dispense un peu de vent. Tout bénef' !
Me voilà partie avec mon barda : bouquins, stylos à paillettes, feutres aquarellables, (énorme) sac à main, carnet, bouteille d'eau, cartes de visite, marques-page...
Je débarque sur mon nouvel emplacement comme un baudet et m'installe à ma nouvelle place plus fraîche et plus anonyme : pas de célébrité en vue. Chouette !
Je commence à discuter avec mes voisins, un auteur et une illustratrice visiblement très talentueux mais pas-cé-lè-bres.
Les dédicaces reprennent doucettement, je mise à fond sur ce nouvel emplacement qui me semble stratégique, je prends mes marques, profite à fond de l'anonymat de mes voisins (qui profitent du mien), quand soudain, dans mon dos, arrive LA souris mondialement connue, adorée des enfants (de mes propres filles, les traîtresses !) : GERONIMO STILTON !
JE SUIS MAUDITE !
Une nuée de gamins, sortie d'on ne sait où, déboule soudain : c'est le délire, on se bat pour être dans la queue et obtenir une dédicace de Geronimo qui signe à tour de pattes des dizaines et des dizaines de romans.
Mes voisins soupirent !
"C'est comme ça depuis ce matin, explique l'illustratrice.
"Ouais, c'est vraiment pas de bol, d'être placé à côté de lui, renchérit l'auteur.
Finalement, je me demande si je ne vais pas retourner avec Anne Richard, surtout quand un enfant s'arrête devant moi, regarde un de mes romans, l'air intéressé, lève les yeux pour me parler et aperçoit la star derrière moi !
- Ouuaaahh ! Maman, regarde, Geronimo Stilton !
Et de lâcher mon bouquin en vrac pour courir faire la queue devant la souris.
Je me tâte un instant d'aller, moi aussi, louer un costume de célébrité (Mickey Mouse, la reine des neiges ou Tic et Tac...), car il faut savoir que Geronimo Stilton n'est pas un auteur, mais un monsieur embauché pour endosser le costume de la célèbre souris et signer d'un grigri de sa grosse patte sur les livres qui relatent ses aventures !
Quelle imposture !
Je m'approche de lui et souffle (méchamment) dans son énorme oreille :
- Vous devez avoir drôlement chaud, sous votre costume ! c'est pas de chance, quand même ! (Gnarf !)
- Ca va, ca va ! C'est gentil de vous en inquiéter. Le costume est large, l'air passe bien, et je fais des pauses régulières. Merci.
Adorable. Il est adorable. En plus! Impossible de le détester, du coup...
Alors bon ! Autant rester philosophe, et profiter de la situation. (Always look at the bright side of life 😉 !)
- Je peux vous demander quelque chose ? Mes filles sont fans de vos aventures : je peux faire un selfie avec vous, pour elles ?
- Mais bien évidemment ! Avec grand plaisir !
Sophie et Geronimo Stilton |
Et voilà ! (vous noterez le visage un peu bouffi par la chaleur... pffff! 😖 ) (le mien, pas celui de Geronimo !)
Je parviens tout de même à dédicacer quelques romans... pendant les pauses de Geronimo !
Puis, le Printemps de Montaigu se termine pour moi, quand l'organisation annonce que le bus pour la gare de Nantes attend les auteurs qui rentrent à Paris.
Je vais dire au revoir au libraire, à toutes mes nouvelles copines (Anne Richard, Anne Plichota, Cendrine Wolf...) et à mes anciennes (Sophie Henrionnet, Sophie Adriansen, Marie Vareille...), monte dans le bus qui nous emmène à Nantes et là, bien épuisée, je me laisse tomber sur une place près de la fenêtre, et commence à souffler.
- Eh ! Psssit ! Psssit !
J'entends des voix...
- Si vous vous retournez, vous saurez quel est le vrai visage de Geronimo Stilton !
Ahurie, je me retourne d'un coup et découvre, sur le siège derrière le mien, un homme qui me regarde avec un grand sourire.
- Vous n'avez pas gardé votre costume ?
- Non, je voyage incognito, c'est mieux pour prendre le train... Et puis, j'aurai moins chaud, aussi.
- Comme je vous comprends.
Le car démarre.
Bientôt la gare.
Bientôt le TGV.
Bientôt Paris, avec mon mari et mes filles venus me chercher à Montparnasse...
Montaigu, j'ai adoré !
Une organisation au top.
Un accueil adorable.
Pas mal de ventes de mes romans (finalement).
Des brioches vendéennes même la nuit.
Des célébrités à gogo.
Une prise de conscience que mon innocence en la matière (de célébrités) me permet d'en faire une chronique qui va faire rire les copains...
Montaigu, vraiment, j'ai adoré !
Ah ! J'oubliais ! En arrivant à Montparnasse, une femme que j'avais vue pendant tout le salon et avec qui j'ai partagé quelques moments et quelques rires, aussi, est venue me saluer, et me dire que mes filles étaient très belles.
J'ai regardé plus attentivement ses yeux. Son sourire. Et soudain, je l'ai reconnue : Evelyne Dress !
Comment ça, vous ne vous rappelez pas qui c'est ? Elle qui a joué dans Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas mais... elle cause ! ou Et la tendresse, bordel ?
Eh ben moi si, je l'ai reconnue, après trois jours !
Tout n'est donc pas perdu.