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Articles

Affichage des articles du avril, 2017

Employer des mots désuets dans ses romans ?

"La conversation de Charles (Bovary) était plate comme un trottoir de rue" : pour ne pas être ainsi jugé, un peu de vocabulaire inhabituel ne nous fera pas de mal. Pourquoi, donc, ne pas utiliser dans vos romans des mots différents, originaux, inconnus, désuets... Bon, bien sûr, il ne s'agit pas d'en truffer votre histoire, l'excès pouvant virer au ridicule. Mais moi, je les aime, ces mots-là... Voici donc ces drôles de mots, que vous pourrez replacer ici et là, avec parcimonie, toujours discrètement, d'un air détaché, comme une élégance naturelle, dans vos conversations ou les dialogues de votre prochain roman. Connaissez-vous le sens exact du mot : Chancir ? Non ? (moi non plus)   Eh bien chancir est un verbe qui signifie "moisir". Exemple : -" Ciel ! De saisissants remugles s'échappent du réfrigérateur! Quelque mets a dû y chancir..." (facile à caser, dans une conversation, vous ne trouvez pas ?) ...

Ecrire : mais pourquoi vous ne vous lancez pas ?

Ecrire, vous en avez envie depuis toujours. Ca vous titille régulièrement, quand vous lisez un roman qui vous plaît, vous vous dites que vous auriez très bien pu l'écrire... Ou pas. Mais qu'est-ce qui vous empêche de prendre votre plus belle plume et de vous lancer ? Vous n'êtes pas plus bêtes que Marc Lévy (ah oui ! Mince ! Mauvais exemple... Vous n'aimez pas les romans de Marc Lévy... Moi non plus, d'ailleurs), Valentine Goby (c'est déjà mieux) ou Laurent Gaudé. Vous avez sûrement autant d'humour qu'Helen Fielding ou John Irving. Vous savez sûrement aussi bien manier le suspens qu'Agatha Christie ou qu'Henning Mankel ! Alors qu'attendez-vous ? Quoi ? Vous avez peur ? Eh oui, la peur... ce formidable frein à toutes les initiatives !  Mais de quoi avez-vous donc peur ? De l'échec ? Mais savez-vous que souvent, c'est en se trompant qu'on avance ? Sans erreur, nous ne connaîtrions pas la tarte tatin, la gomme ou le C...

Le Printemps du livre de Montaigu, 3ème partie

je m'enfile quelques cafés pour tenir le choc : la mauvaise nouvelle, c'est que la chaleur grimpe en flèche, et que sous le chapiteau, dans notre îlot rouge, ça commence à chauffer sévère. Bien évidemment, Anne Richard à côté de moi est fraîche et pimpante. Moi, moins. Je déteste la chaleur, ça m'abrutit, ça me rougit les joues, ça fait couler mon rimmel, ça me met de méchante humeur... J'utilise les marques-pages que je donne d'ordinaire à mes lecteurs pour me faire un éventail.  Tant pis pour eux. Le flux des fans de Boulevard du Palais étant irrégulier, j'ai tout de même des personnes qui arrivent jusqu'à ma table et au final, je fais pas mal de dédicaces. Et puis, toute expérience étant bonne à prendre, je découvre le monde des célébrités et de leurs fans : se prêter aux photos, aux selfies, dédicacer des cartes, et puis écouter chacun raconter sa vie, s'extasier devant les incroyables cahiers de dédicaces (un particulièrement impressionnant...

Le printemps du livre de Montaigu, 2ème partie

Nous voilà arrivés à Nantes.  Malgré les deux heures de repos dans le train, je suis tout de même un peu flagada (je vous rappelle que je n'ai dormi que quatre heures...). Les organisateurs nous regroupent, avec un petit panneau "Printemps du livre Montaigu" et invitent la centaine d'auteurs que nous sommes à les suivre dans les dédales de couloirs de la gare de Nantes. Bien évidemment, le temps que je me penche pour prendre ma valise (et tirer comme une dingue sur la poignée télescopique qu'une de mes filles a bloquée), ils sont tous déjà en marche et se sont fondus dans la foule; comme je ne connais personne à part Bernard Werber (et encore, pas si bien que ça), je me mets à trottiner, essayant de repérer le panneau, une tête, une fourmi, un n'importe quoi.  En désespoir de cause, je suis la foule: j'arriverai bien quelque part. Nous débouchons dehors, et il me semble repérer Bernard (on est familier, après deux heures de train dans la même voitur...

Le printemps du livre de Montaigu (1ère partie)

Samedi et dimanche 8 et 9 avril dernier, j'étais invitée au Salon du livre de Montaigu . Joie ! Fierté ! Et tout ce genre de choses ! Un immense (et chouette) salon :  250 auteurs (dont moi) 60 exposants 40 000 visiteurs 4 000 scolaires 2 000 m2 de dédicaces (1 petit m² pour moi) 10 000 livres vendus (dont les miens) (Ouais ! Ca rigole pas !) J'y présentais mes romans jeunesse : Les deux tomes des aventures de Mahaut, L'enfant du séisme, Ma petite soeur du séisme et La saveur des bananes frites, et mon roman adulte : Pulpeuse fiction. Vendredi soir, je fais ma valise au dernier moment, sachant que pour deux jours, bien sûr, je n'ai besoin que du strict maximum. Puis comme le rendez-vous à Montparnasse des écrivains parisiens est à 6h50, dans une salle planquée entre la voie 9 3/4 et la 10 1/2, je tente de me coucher tôt.  Peine perdue : vers minuit, survoltée, je finis enfin par m'endo...

Les bienfaits des ateliers d'écriture

LES BENEFICES D'UN ATELIER D'ECRITURE (pour les enfants ou pour les adultes) Chaque écrivant est accueilli dans l'atelier qui est tout d'abord un lieu de convivialité. Chacun y a sa place, à la fois en tant qu'individu unique mais aussi comme membre d'un groupe qui tend vers le même objectif. Une communion s'instaure, obligeant chacun à se dépasser et à mettre ses craintes de côté, facilitant la communication. La confiance en soi ainsi retrouvée est source de bien-être, induisant une meilleure ouverture au langage, à la créativité et à l'émotion. Parallèlement, les contraintes, ouvrant la voie de l'imagination créatrice, libèrent l'écriture et la parole. Ecrire libère la créativité Un atelier d'écriture c'est un espace de création et de libération dans lequel l'animatrice met en place un dispositif pour aider à oser écrire. On peut ainsi dire que les ateliers d'écriture libèrent l'é...