Vis ma vie d'autrice confinée 11

Trop triste quand il ne se passe pas quelque chose d'un peu excitant dans notre quotidien... Mais c'est sans compter sur mon karma-confiné-déglingué : en effet, hier soir, tandis qu'on se remettait de notre panne de voiture (qui faisait suite à notre panne d'électricité, qui elle-même faisait suite à notre panne de chaudière qui elle-même avait engendré une arnaque de 900 €), mon chien Scoubidou n a pas trouvé mieux de se bloquer le dos en courant après le chat des voisins qui était entré dans notre jardin. 





De retour à la maison les "ahouïk ! Ahouïk !"  et les yeux dévastés de Scoubidou nous portent à déduire qu'il s'est coincé le dos et l'arrière-train...
Il est tard, les vétérinaires sont fermés, on croise les doigts pour que la nuit soit sereine.
Eh bien non (évidemment) : alors que mon mari 
retravaille le lendemain matin pour la première fois depuis le confinement et doit se lever à 7heures (finies les grasses mat'), nous entamons une nuit blanche. Mon pauvre toutou chouine et tremble de douleur une bonne partie de la nuit, face à deux humains malheureux et impuissants (et fatigués, aussi).

Bien sûr, énervés par ces allers et venues inhabituelles, les chats qui sont des animaux de routine n'apprécient pas que la nuit ne se déroule pas comme d'ordinaire. L'un arpente la maison et les étages en miaulant, et l'autre trouve fin de faire tomber une lampe et de péter l'ampoule. Deux heures du matin, la tête dans le sac (pour être polie), je balaie le salon en déplaçant les meubles pour éviter qu'un des chats ne se plante un bout de verre dans les coussinets, ce qui ferait double dose chez le véto le lendemain...




Bref, aux aurores, j'appelle mon copain véto qui confirme le diagnostic et je file chercher à son cabinet des anti-inflammatoires, avec mon attestation sur laquelle je ne sais pas trop quoi cocher : est-ce une course de première nécessité, une visite pour besoins médicaux ?..., et un des masques que j'ai cousus et avec lequel je ne respire pas forcément très bien. Mais c'est mieux que rien.
Je croise aussi les doigts que la voiture, qui était en panne hier, je vous rappelle, tienne le coup.


Et elle tient le coup. (On peut pas avoir tout faux tout le temps)(quand même).
Retour à la maison et son habituelle routine "lavage-des-mains-désinfection-des-clés-de-voiture-des-interrupteurs-et-des-poignées-de-porte".






Ensuite, je donne son traitement au chien dans un bout de jambon qu'il mange en recrachant le médoc que je mets dans un morceau de fromage qu'il mange en recrachant le médoc que j'écrase finalement dans de la pâtée qu'il mange... OUF !!!

Pour finir, je passe l'aspirateur dans le salon au cas où des morceaux de verre m'auraient échappé cette nuit, je porte le chien (30 kg) dans le jardin pour qu'il fasse pipi, me sèche car il pleut comme vache qui pisse, et prépare le déjeuner des filles. Il me restera après à répartir leur travail scolaire pour cet après midi, coudre quelques masques en prévision des autres pannes, visites chez le véto et autres, et peut-être qu'enfin, je pourrai aller terminer ma correction de manuscrit.




Je suis fatiguée, mais fatiguée de ce confinement 🤪🤭😏😷🥴🤯